Résumé
« Kelen, 16 ans, est l'héritier d'une des grandes familles qui se disputent le trône de la cité. Il prépare son premier duel pour devenir mage. Mais ses pouvoirs ont disparu. Il doit ruser... ou tricher, quitte à risquer l'exil, voire pire. Ses seuls soutiens, deux acolytes explosifs : Furia, la vagabonde imprévisible et Rakis, un chacureuil féroce et acerbe. »
L’histoire
Ce résumé est tellement peu représentatif de ce qui se passe réellement dans ce bouquin. Kelen vit dans une cité remplie de mages à l’air hautain, considérant tous les autres clans comme des êtres inférieurs y compris leur propre peuple quand ses membres perdent leur magie et deviennent des Sha’Tep, autrement dit, des serviteurs dans les grandes familles de magiciens. Dans cette cité, la magie est reine et maîtresse de tout. Sans magie, pas d’avenir brillant. Pas d’avenir du tout. Et Kelen, connaissant pourtant les rudiments magiques par cœur, perd peu à peu la sienne jusqu’au point qu’il est obligé de tricher pour essayer de devenir mage et de garder son estime devant ses camarades, professeurs et famille. Mais cela ne fonctionne pas à tous les coups et ses ruses sont mises à jour, lui faisant peu à peu perdre tout ce en quoi il croyait et se faisant mépriser, rabaisser par tous ! Mais ses espoirs sont portés par la mystérieuse Furia Perfax qui l’épaule dans son malheur et lui donne une autre vision du monde alors que sa famille lui tourne le dos.
Mon avis
Une très belle découverte que cette saga. Sans être un coup de cœur, je m’y suis plongée avec délice, savourant l’intelligence de Kelen, la sournoiserie du chacureuil et le mystère entourant Furia Perfax. L’action est toujours présente, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. L’histoire est bien construite, le suspens bien amené et les révélations assez grandioses. C’est un monde emplit de magie mais avec un héros incapable d’en faire. C’est un peu déroutant au départ de suivre ce genre de héros qui n’en est pas un et le changement de point de vue est plutôt bienvenu et agréable.
Le style également change de ce que j’ai l’habitude de lire. Le lecteur est impliqué personnellement dans l’histoire par des appels lancés par Kellen pour attirer notre attention sur certains détails. Il nous parle de façon directe pour nous expliquer certaines subtilités ou pour partager son ironie mais jamais dans l’excès. Nous sommes comme une présence invisible dans la tête de cet anti-héros ce qui fait qu’il est plus facile de se prendre d’affection pour lui et de ressentir une haine viscérale envers tous ceux qui utilisent ses faiblesses pour le mettre à terre. Pourtant Kellen est rusé mais dans un monde où la magie est reine, il est reste impuissant face à ce pouvoir incontrôlable qui l’empêche de se battre de manière juste. Il se fait marcher dessus sans arrêt et ne gagne jamais (ou alors avec beaucoup de chance) même s’il comprend peu à peu que les mots ont un pouvoir bien plus fort que ce qu’il peut penser car ils jouent directement sur l’esprit. Une très chouette découverte dont j’ai hâte de lire la suite à mon retour de voyage.
Comments