Résumé
Le vif-argent coule dans leurs veines.
Les esclaves sont devenus les maîtres.
La République d’Obédience est née.
Six destins se croisent et se brisent comme des chaînes dans ce roman aux personnages complexes et humains. Un récit d'aventure puissant, poignant et addictif sur la liberté et la lutte pour ses idéaux.
L’histoire
C’est l’histoire de Gryff, une Lame condamnée à se briser, qui va croiser la route de Minah et Nazeem, deux Haa’thi, peuple chassé et domestiqué. Malgré leur haine, ils vont se lancer dans une aventure au cœur de la République qui pourrait bien les mener à leur perte. Mais c’est aussi l’histoire de Saabr, Lame en adoration du combat qui se voit assignée à la protection d’Ellinore, jeune aristocrate aux pouvoirs étonnants. Et au milieu de tout cela, il y a le vif-argent…
Mon avis
Contrairement à la plupart des gens sur la toile (j’ai vu beaucoup d’avis défiler depuis sa sortie en librairie), je n’ai pas accroché tout de suite à ce roman. Le début a été difficile n’arrivant pas à cerner l’intégralité de l’univers, des personnages. Plus les pages défilaient, plus je décrochai. Pas parce que l’ensemble était mauvais, non. Le monde est riche, les personnages sont originaux et bien construits et l’intrigue se développe en suivant une agréable dynamique. Mais plutôt parce que je ne suis pas parvenue à m’intégrer dans le monde et à le comprendre. Il me manquait des explications sur des détails (l’Histoire, le vif-argent, les villes, la politique et l’agencement de tout), et l’accumulation de ces manques a fini par me perdre. Tout était trop flou, je ne visualisai pas l’organisation de ce monde. Alors j’ai posé le roman quelques jours, en plein milieu de ma lecture, avec l’amère sentiment que je ne le finirai pas. Puis, un matin, je l’ai repris, ne voulant pas mettre de côté le livre de l’auteur qui a écrit les Sœurs Carmineque j’ai dévoré en quelques semaines. Et après cette pause, je me suis raccrochée, tout a été plus clair même si certains aspects restent encore dans l’ombre. Mais j’ai pris le temps de cerner les enjeux que m’offrait l’auteur, de mieux côtoyer les personnages et d’assembler les différentes pièces du puzzle qui se dissimulaient entre les lignes. Et je l’ai terminé d’une traite en appréciant réellement ma lecture.
Alors, voilà, ce n’est pas un coup de cœur, c’est vrai. Mais je ne peux que vous le conseiller quand même parce que le style littéraire est si rare… Les mots touchent, tétanisent, les phrases percutent et les personnages sont vrais, l’intrigue profonde. Le bouquin alterne les points de vue entre nos six protégés et il est fascinant d’observer leur évolution à travers les yeux des autres. Saabr est la plus fascinante et est celle qui regorge le plus de mystère et d’espoir malgré son tempérament un tantinet impulsif. Et puis cette dystopie ne ressemble à aucune autre de part son côté oriental mais surtout par son absence de justice, de compassion. La République, c’est la loi du plus fort et tant pis pour les autres.
Pour moi, il manquait au lecteur des éléments clarifiant l’univers développé mais le texte est si bien écrit, avec une patte qui ne trompe pas. Ariel Holzl nous balance des rebondissements bien placés, des questionnements sur tout et des émotions fortes face aux événements tragiques que traversent nos héros et vilains. C’est une histoire cruelle qui n’en épargne aucun. Et le tome 2 risque d’être explosif.
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