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Mathilde

Cuits à point d’Élodie Serrano aux éditions ActuSF

Résumé

« Gauthier Guillet et Anna Cargali parcourent la France pour résoudre des mystères qui relèvent plus souvent d'arnaques que de véritables phénomènes surnaturels. Mais leur nouvelle affaire est d'un tout autre calibre : pourquoi la ville de Londres subit-elle une véritable canicule alors qu'on est en plein hiver et que le reste de l'Angleterre ploie sous la neige ? Se pourrait-il que cette fois des forces inexpliquées soient vraiment en jeu ? »

L’histoire

Nous voici en compagnie de deux drôles démystificateurs, Gauthier Guillet, un pur français de l’époque du XIXe siècle, et Anna Cargali, une italienne fière de ses origines qui n’a pas la langue dans sa poche, surtout en ce qui concerne les taquineries vis-à-vis de son partenaire. En France, ils sont les spécialistes de l’arnaque et résolvent tous les prétendus mystères surnaturels qui se présentent à eux. Mais voilà qu’ils sont convoqués par les Lords de Londres pour résoudre une affaire des plus curieuse: la ville souffre de canicule en plein hiver alors que le reste du pays subit les saisons tout à fait normalement. Arnaque du siècle ou surnaturel ?

Mon avis

Voilà un roman tout en simplicité et en fraîcheur. Pas vraiment de subtilité dans l’histoire ou dans son déroulement mais peu importe. Cela fait du bien pour de la détente pure et oublier les prises de tête quotidiennes. Je vous le recommande vraiment si vous voulez passer un bon moment sans intrigue compliquée multipliant les personnages, les points de vue et les histoires annexes.

Ici, l’autrice se focalise surtout sur l’humour notamment dans la relation entre Gauthier et Anna en surjouant les clichés de l’époque et en accentuant les défauts de leurs nationalités respectives. Et cela passe sans souci, l’autrice a su trouver le juste milieu pour ne pas entrer dans l’excès ou rendant cela trop subtil. C’est un trait du roman évident car les personnalités très prononcées des personnages influent énormément sur le déroulement de l’histoire. Ainsi, Gauthier est un français coincé, buté et avec un mauvais caractère tandis qu’Anna n’hésite pas à le rabrouer quand il en fait trop, c’est-à-dire très souvent. Quant à Anton, l’homme avec qui ils font équipe, est un anglais débordant de classe et de bonnes manières. Néanmoins, Gauthier reste celui qui est le plus insupportable de par son scepticisme constant qu’il ne conteste jamais, pensant qu’il est meilleur que tout le monde.

Malgré tout, à travers cet humour tranchant, l’autrice se veut féministe en mettant en avant les femmes, leur pouvoir et en montrant du doigt le côté machiste de l’époque et ce qu’il imposait. Anna représente l’émancipation des femmes et elle se dresse face aux règles en place, ce qui peut être agréable, car le message passe bien. Elle est plutôt convaincante.

Enfin, concernant l’intrigue, j’ai beaucoup aimé la première moitié du roman qui consistait à chercher l’origine du phénomène qui touche Londres. Toutes les théories sont permises et on est gagné par les doutes de l’italienne. Cela ressemble à du surnaturel mais en est-ce vraiment ? Faut-il parti d’une énorme farce ou bien y a-t-il un vrai problème ? Mais, j’ai été un peu déçue quant au dénouement que j’espérais un peu plus original. J’imaginai un retournement de situation qui n’a pas eu lieu. Au final, tout s’est révélé assez simple, à l’image du roman et les dernières lignes sont tout de même une belle conclusion de cette aventure.

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